La circoncision réduit les risques de contracter le virus du sida
La circoncision réduit d'environ de moitié le risque pour les hommes d'être infectés par le VIH mais elle n'offre pas une protection complète, selon les résultats publiés mercredi de deux essais menés au Kenya et en Ouganda.
Une étude menée à Kusumu (Kenya) sur 2.784 hommes séronégatifs montrent que le risque de contracter le virus est réduit de 53% chez les hommes circoncis.
A Rakai (Ouganda), 4.996 hommes ont pris part à une enquête qui montre que ce risque est également réduit de 48% chez les circoncis.
Ces essais confirment les conclusions d'une enquête française menée en 2005 en Afrique du Sud, à Orange Farm, par l'Agence française de recherche sur le sida (ANRS) sur 3.000 hommes. Elle avait montré que la circoncision masculine réduisait de 60% la transmission du VIH de la femme vers l'homme.
Cette meilleure protection résulterait d'une réduction considérable, grâce à la circoncision, de la surface de peau comportant de nombreuses cellules immunitaires (cellules dendritiques) très sensibles au VIH.
La circoncision pourrait éviter six millions de nouvelles infections et trois millions de morts liés au VIH dans les 20 prochaines années.
Il faut notamment "éviter que les gens ne développent un sentiment erroné de sécurité et qu'en conséquence, ils n'adoptent des comportements à risque qui pourraient remettre en cause l'effet protecteur de la circoncision", indique l'OMS.