comment traumatiser des gens

Il est de notoriété publique que je fais des cauchemars affreux.
J'ai tenté une expérience visant à retranscrire l'oppression que je ressentais dans l'un d'eux.
Je crois que c'est assez réussi
(âme sensible s'abstenir, y'en a qui ne le lise même pas en entier -_-")

Je suis seule, au-milieu d’une foule. Je sais très bien que personne ne pourrait m’aider même si je me mettais à hurler tout l’air de mes poumons.

Je n’ai rien fait, et pourtant ils me haïssent, tous autant qu’ils sont. Ils veulent me tuer, mais n’en ont pas encore le droit, je vois leur haine et leur frustration sur leurs visages. Hommes, femmes et mêmes enfants, aucun d’eux ne veux cacher la haine qu’ils me portent, ils la transpirent. Et pourtant je dois continuer à avancer, je dois traverser la foule pour remplir ma tâche. Je dois l’accomplir, même si je sais qu’ils me tueront juste après.

J’ai peur, mais le dois le cacher. Je suis ballottée dans tous les sens, à gauche, à droite, parfois même vers l’arrière, leur désir de me faire souffrir prenant le pas sur leur dégoût, seuls les enfants sont mis à l’écart. J’ai mal d’être bousculée, et pourtant je continue inlassablement. Cette foule qui paraissait si petite de l’extérieur me semble interminable, suis-je au début, au-milieu ou vers la fin ? Où que je regarde je ne vois que cette marée haineuse, et je sais que si l’un d’entre eux décide de m’attaquer, je suis morte.

Les ballotements me perdent, ma tête tourne, mes oreilles sifflent, je suis perdue, suis-je toujours dans le bon sens où ai-je fait demi-tour ? J’ai des vertiges, j’ai envie de vomir, je veux m’enfuir, j’ai peur, ils vont me tuer, l’un d’eux va craquer et me tuer, je ne veux pas qu’ils me tuent, j’ai peur, j’ai peur ! Je panique, je veux hurler de toute mon âme, je veux sortir, je ne veux pas mourir, j’ai peur ! Ma panique ne fait que les exciter d’avantage, elle ne fait qu’attiser leur haine, je murmure, j’appelle à l’aide tout bas, que quelqu’un vienne me sauver, j’ai peur, je suis perdue. Plus j’appelle, plus ils s’énervent, plus j’ai peur… j’appelle de plus en plus fort, à l’aide, à l’aide, au meurtre, je ne veux pas mourir. Les enfants se mettent à rire leur mépris, les adultes sortent de leur mutisme pour m’insulter, ils vont me tuer, je ne traverserai jamais cette foule.

L’un de se jette sur moi, m’étrangle… je ne peux plus appeler à l’aide. Les autres se rejoignent pour m’étouffer de la haine qui les consume. Hommes, femmes, enfants, tous unis.

Je suis morte.

Et t'es comment quand tu te réveilles ???

déroutant ^^"

Ah ouè... carrément.

euh arrête de consommer des produits illicites

mais j'suis pas fooooooolleuuuuh...j'voulais juste voir si je pouvais le faire é_è

Non t'est pas folle, mais tu m'a l'air d'être timide. Enfin, j'imagine pour avoir ce genre de névrose. Mais au fond je suis pas psychanalyste et je ferais mieux de la fermée...

t'inquiète Mythologik, j'ai bien révé cette nuit que je flinguais mes patrons en parlant en chinois

Classe comme tuerie!

Stan a écrit:

Non t'est pas folle, mais tu m'a l'air d'être timide. Enfin, j'imagine pour avoir ce genre de névrose. Mais au fond je suis pas psychanalyste et je ferais mieux de la fermée...

m'enfin c'est JUSTE un texte >< pas la peine d'y chercher véritablement une signification, surtout que j'ai modifié la fin par rapport au cauchemars original

j'suis pas névrosée -_-

dans la vrai version y'a Jack sparrow en cowboy qui me sort de là, me file un flingue et me dis grosso modo "maintenant, démerdes toi"

Ah! mais je croyais que c'était une fidèle retranscription de ton rêve!

Cette fin alternative montre peut être la manière dont tu te retranche (comme tout à chacun) derrière ton imaginaire (univers intérieur connus et rassurant) pour ne pas affronter les obligations du quotidien qui t'assaille et qui sont représenté par "les autres anonymes". Je vais lire "l'interprétation des rêves" de Freud et je te redis ça XD. (évidemment je déconne, j'y connais rien en psychologie, sinon les bases vulgarisées).


Mais sérieux, je trouve ça interessant de prendre "d'analyser" nos "névroses". Paradoxalement, plus je me penche sur les miennes, plus j'ai l'impression que ça s'aggrave.

stan par pitié arrête d'analyser mon rêve -_-" ça peut paraitre stupide mais ça m'agace au possible, en d'autres termes mon inconscient qui te parait névrosé et mon conscient ont envie de s'allier pour te frapper :diable:

Cette volonté de me frapper cache sans aucun doute quelques autres névroses XD

XDD

je vous zut tous

Comment traumatiser les gens, acte II :diable: (toujours issu de mon inconscient si prolifique)

Depuis combien de temps sommes nous enfermés dans cette pièce ? Je suis incapable de le dire, peut-être trois jours, peut-être une semaine. De toute façon la peur nous coupe l’appétit, notre épuisement peut venir du manque de nourriture tout comme de la fatigue nerveuse.
La pièce est moite et pourtant je tremble. J’ordonne à mon corps d’arrêter, mais il ne m’écoute pas, je n’exerce plus aucun contrôle sur lui, il est aussi effrayé que moi. Autour de moi, une petite dizaine de personne regarde dans le vide de la pièce. Combien étiez-nous avant ? Probablement le double, voir plus. Sans compter les cadavres que nous avons trouvés une fois réunis, comme celui de cette vieille dame accroché par un crochet au dessus de la cuvette des toilettes…le sang de ses blessu …de sa mutilation tombait directement dedans, et le bruit de chaque goutte résonnait dans la petite pièce plic plic plic plic…
Combien de cadavre n’avons-nous pas trouvé ? Combien de personne sont mortes ? Depuis que nous nous sommes réfugiés ici, des imbéciles ou des fous sont partis « en éclaireurs » pour ne jamais revenir. Nous n’avons même pas le maigre espoir qu’ils aient réussi à s’échapper, nous les avons entendus hurler, souffrir, et agoniser dans un râle sanglant.
Les seuls qui sont revenus sont affreusement mutilés… Ils ne bougent plus, ils ne parlent plus. La seule information que nous avons pu en tirer est que leur agresseur était humain, ou humanoïde du moins, nous n’avons pas vu la lumière depuis que nous nous sommes réveillés ici.
C’est mon tour de garde. Les autres ont le droit de dormir, mais ils ne le feront pas. Le seul qui est allongé est probablement mort de ses blessures, mais personne n’est allé vérifier, bientôt son odeur nous le dira d’elle-même. Et puis, comment dormir quand on sait que l’on peut à tout moment se faire réveiller par ce rire dément qui résonne dans tout le bâtiment, à toute heure, sans prévenir, rompant le silence qui s’est installé. Personne ne parle, personne ne veut désespérer, mais personne ne veut gagner de faux espoirs, il ne nous reste plus que cet état semi-végétatif, pas vraiment humain. Nous ne survivons même pas, nous attendons, personne ne veut plus tenter quoi que ce soit, nous avons trop entendu les précédents « héros » se faire lacérer ou pire encore.
Je ne sais même pas comment je me suis retrouvée dans ce cauchemar, je me suis juste réveillée dans cette maison. C’est pareil pour les autres. Je ne sais même plus si je me suis mise à attendre une aide extérieur ou la mort.
Crack…J’entends du bruit ? Ce serait Lui ? Il vient enfin nous achever ? Vite, vite, dépêches toi, que ce soit enfin terminé ! Tue moi en premier connard ou ange de la mort, je ne sais comment t’appeler, tue moi enfoiré qui que tu sois je m’en contrefous maintenant. Je préfère le néant à la souffrance.
Une seconde, j’entends trop de bruit pour une seule personne, tu n’es donc pas tout seul mon salaud ? Vous êtes donc plusieurs à prendre votre pied en lacérant de la chair humaine ? Venez bande d’allumés, que je vous vole votre couteau et que je me tue moi-même, rien que pour vous enlevez votre plaisir, je n’ai plus peur, je ne suis plus humaine bande de cons, vous ne tirerez aucun plaisir à m’abattre !
Je me lève, je les entends chuchoter à la porte, les autres ont les yeux écarquillés, ils ont peur ces moutons, moi je n’ai pas peur, je vous ris au nez bande d’enfoirés, je sais faire un rire plus dément que vous ! Les autres se mettent à avoir plus peur de moi que de vos voix, c’est dommage hein ? Je vous vole votre pouvoir sur eux ! Ce sera mon bétail dans mes dernières secondes ! Je vous vois abaisser la poigné, je me tiens derrière la porte, vient dieu de terreur de pacotille, je t’attends, je n’ai pas peur ! Enfin tu ouvres la porte, mon rire gagne en volume, je serais morte mais j’aurai la victoire avec moi ! Vous n’aurez que ce rire de moi, je ne hurlerai pas, je n’ai pas peur !
Ce sont…des…des pompiers ?
« Ne vous inquiétez plus mademoiselle, c’est fini. »
C’est fini ?
« Nous sommes venus vous aidez »
De l’aide ? J’entends derrière moi des cris et des pleurs, mais le ton à changé, c’est de la joie que j’entends de ces inconnus, un soulagement.
Ma résolution s’évapore d’un seul coup tandis qu’un des hommes casqués me sourit gentiment, me rassure, me répète que tout est fini maintenant…Fini ? Vraiment ? C’est trop beau, mon esprit a du mal à y croire. Mon corps se saoulent de ces paroles réconfortantes, mes jambes lâchent, mes larmes coulent, c’est fini, c’est vraiment fini…
« Vous pouvez sortir, d’autres vous attendent dehors, c’est fini, c’est fini… » . Seul moi et un autre homme sommes indemnes. Il a probablement dû me dire son nom, mais je ne l’ai pas retenu, je m’en fiche, je ne le reverrai jamais, je veux tout oublier.
Nous traversons la demeure en courant à moitié, vite, vite, sortir, voir le soleil, ou la lune, mais sortir vite. Nous dévalons les escaliers mais…mais la porte n’a pas l’air moins barricadée qu’avant. Nous nous approchons, certains de pouvoir l’ouvrir. Elle ne s’ouvre pas. Elle est condamnée comme avant…
Au loin, nous entendons les cris des blessés qui agonisent, ces cris me semblent encore plus inhumains qu’avant je sens la peur que j’avais chassé en moi revenir, on ne peut pas sortir ils nous ont dupés. J’essaye de contenir ma peur, de la repousser mais elle est trop forte, avant c’était facile, avant je n’avais plus d’espoir !
La peur prend le contrôle de mon corps, les larmes coulent de plus belles, plus abondantes que jamais alors que je m’entends hurler, je hurle à m’en étouffer, je ne veux pas mourir, pitié non, je veux m’enfuir, je les entends qui arrivent. A chacun de leur pas j’hurle de plus belle, toujours plus fort, je peux plus leur faire face, revient mon rire, allez vous en larmes ! Mais mon corps ne m’obéit plus.
La peur à gagné…
Les salauds…
Ils ont gagné.

j'aime beaucoup! Félicitation! On dirait du Romero.
Ça me donne presque envie d'écrire des horreurs aussi!

(j'en ai marre de faire des cauchemaaaaaaaaaaaars XD)

en fait je pourrais faire scénariste de film d'horreurs

(bon d'accord, la prochaine fois je vous parles de petites fleurs et de zoziaux)

wow j'avais pas lu ! c'est.. charmant comme cauchemar ! ^^"

En réalité, le spectacle était plutôt joli…
Tours à tours, cela ressemblait à un serpent exotique…puis à une décoration de noël scintillante. En tout cas, l’artiste y mettait presque autant de cœur que j’y mettais involontairement mes tripes. Cela dit, voir quelqu’un essayer de suspendre mon propre intestin est un spectacle assez fascinant.

L’avantage d’être morte, c’est que l’on éprouve un certains détachement vis-à-vis de choses aussi futiles que, bof, son propre corps ?

Remarquez, dans ce cas précis on peut désormais parler de fontaine fantaisie. Ce qui m’intrigue en dehors de l’avenir proche de mes organes internes, c’est visiblement le plaisir certains qu’éprouve cet homme à lacérer mon ancienne enveloppe…On dirait un gamin en train de démanteler la poupée de sa petite sœur.
Et moi, je regarde. Après tout ce n’est pas comme si j’étais dans l’urgence. Et puis, étrangement, je ne lui en veux pas du tout. Je suis juste animée d’une curiosité…morbide. Après tout, pourquoi moi ? Suis-je une cible au hasard ? Une impulsion soudaine ? Tout simplement son « type de femme » ? Ou alors, m’a-t-il suivit pendant des jours ? M’a-t-il espionné pour savoir qui j’étais sans que je le sache ? Etais-je la première ? Si non, les as t’il tuée de la même façon ? Avec le même plaisir ?
Toutes ces questions sans réponses, il ne les entend pas. Je suis morte, ma voix ne l’atteint plus, un sentiment de frustration monte de plus en plus en moi, je suis curieuse de cet homme, je veux tout savoir ! Un bruit sourd…Il s’effondre le crâne défoncé par une tuile. Il est mort lui aussi. Pour ma défense « oups, j’ai glissée… »
Il lève désormais un regard rendu blasé par sa mort, comme si tout cela ne le concernait pas :
« C’est vous qui m’avez tué ?
_ Nous sommes quittes maintenant. »
Maintenant, on va enfin pouvoir discuter…en prenant tout notre temps.